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Portrait rapide d'un coureur lent...

Publié le

Marathon de Decize 2009 (dossard 86)

Marathon de Decize 2009 (dossard 86)

Venu sur le tard à cette discipline bizarre que l'on appelle ultramarathon, j'ai comme qui dirait "grillé quelques étapes"...

J'ai renoué avec le marathon en 2009 sur un coup de tête à l'age de 47 ans, sans jamais avoir vraiment cessé de faire du sport. Devenu grimpeur de rochers pendant plus de 25 ans après un passage éclair au marathon de Paris (édition 1987) avec un modeste 3h22, je me suis demandé si je pouvais améliorer cette marque réalisée dans ma jeunesse.

Le marathon de Decize (Nièvre) dont l'existence fut éphémère (5 éditions seulement) fut le théâtre de ces retrouvailles et après quelques semaines de préparation sommaire, me voilà à l'arrivée avec un chrono de 3h57...

Je récidivais l'année suivante en 3h25'56" me rapprochant de mon PB établi 23 ans plus tôt. Décidé à ne pas en rester là, c'est à Nantes, en Avril 2012 que je fis tomber la marque établie 25 ans plus tôt avec un 3h18'20" totalement inattendu.

La suite fut une longue série de chronos identiques et bien calé autour de 3h20, je semblais avoir atteint mes limites chronométriques sur cette distance.

Entre temps, une découverte phénoménale allait changer le cours de mon existence. En 2011, je participai pour la première fois à un voyage en Grèce, pays où naquirent les jeux olympiques. Fasciné par la civilisation grecque je découvris, de retour en France, l'existence d'une course fabuleuse, courue chaque mois de Septembre, entre Athènes et Sparte, et réunissant quelques centaines de fadas venant de tous les pays : le Spartathlon.

C'était décidé, je participerai un jour à cette course.

Première expérience douloureuse sur 100 km à Belvès en 2015 où j'aperçus sans savoir que nous allions courir ensemble deux ans plus tard, Gilles Palaruello, un maître du Spartathlon. Arrivé en 12h et quelques douleurs, je compris ce que signifiait "gestion de course" et décidait de tenter ma qualification pour le Spartathlon en faisant un premier 24 heures. Ce fut à Brive en 2016 où mes 160 km me permirent de comprendre ce que veut dire courir longtemps... Objectif non atteint mais grand plaisir du partage d'un événement hors du commun, la course longue, très longue.

Il restait peu d'occasion pour établir une marque qualificative pour l'édition 2017 du Spartathlon et ce fut l'ultime tentative, à quelques heures de la clôture des inscriptions que je réalisais en Grèce une marque de 181 km sur les 24 heures du festival d'ultra d'Athènes.

Se qualifier en Grèce, pour courir...en Grèce : un véritable signe de Zeus!

Qualifié ne signifie pas "sélectionné". Mon inscription fut validée d'extrême justesse, durant l'été, alors que je m’entraînais en Italie sur les pentes d'Emilie-Romagne dans l'espoir que mon nom progresserait de la liste d'attente à la liste des élus.

En Septembre, j'étais donc au pied de l'Acropole, la peur et la joie se mêlant à l'idée de courir avec les yeux de mon père en mémoire comme un ultime défi.

Cette petite histoire fit de moi un "spartathlète" bien ordinaire mais tellement heureux que depuis je n'ai pas cessé de courir pour le plaisir, celui de croire à mon retour sur une belle course comme le Spartathlon et d'y rencontrer ces coureurs fascinants que sont les ultramarathoniens. 

Quelques images d'une course de rêve qui me fait encore rêver
Quelques images d'une course de rêve qui me fait encore rêver
Quelques images d'une course de rêve qui me fait encore rêver

Quelques images d'une course de rêve qui me fait encore rêver

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