L'inscription à l'édition #3 de l'UBF205 débute le 1er octobre elle prendra fin le 31 mars.
Vous pouvez vous inscrire après avoir contacté l'organisateur , via le formulaire de contactet lu le règlement de la course, en renvoyant le bulletin d'inscription soigneusement renseigné et calculé le montant de vos droits d'inscription.
Vous pouvez régler :
-par chèque (à l'ordre de l'association "Ultrabellifontain";
Après les deux premières éditions, fort des remarques des coureurs et tenant compte des difficultés rencontrées, quelques modifications seront apportées au parcours même si dans l'ensemble celles-ci seront modestes.
Quelques modifications bien marginales pour cette nouvelle édition de l'UBF205.
km 17 Contournement du cimetière de Fontainebleau (suppression de la portion en terre battue)Pour ceux qui récidivent, la section forestière en chemin initialement située avant le premier tunnel piétonnier (km 19,7) est remplacée par le contournement du cimetière de Fontainebleau par la route Louise et le Boulevard du Maréchal Joffre. Ainsi, après une belle courbe en montée on va rejoindre le fameux tunnel par la route Paul avant de s'engager à droite toutes, sur la très jolie route du Bouquet du Roi menant directement au CP1...
Dans ce secteur seules subsistent les parcelles de chemin de terre qui relient le pont de chemin de fer (km 9,5) à la station d'écologie forestière (km 11,2) et celle reliant le pont de Fontaine Le Port (km 1,4) à Samois sur Seine au niveau du camping (km 4,3) ce qui plaira donc aux bitumeux inconditionnels.
Modification du km17 au km 19 avant tunnel piétonnier
km 25 Evitement du centre-ville de Barbizon par la rue de la Belle Marie En entrant dans Barbizon, (km 25,5) nous éviterons le centre-ville par la gauche afin de rejoindre discrètement la D64 en direction d'Arbonne.
Evitement du centre de Barbizon
km 145 On prolongera le plaisir du chemin de halage plus sûr afin d'éviter une traversée de St-Mammès sans grand intérêt et moins sécure. Au km 143,5, alors que nous longeons le canal par le chemin de halage, nous poursuivons le long de celui-ci après un bref crochet permettant de franchir la D218 qu'on laisse filer à droite pour reprendre le chemin de halage cette fois-ci en rive droite en direction de Champagne sur Seine. On longe alors le Loing (et non plus le canal) jusqu'à ce que ce dernier se jette dans la Seine. On remonte le cours de cette dernière (quai de Seine) avant d'atteindre le pont permettant de franchir le fleuve au km 148. On a alors fait la jonction avec le tracé d'origine.
Evitement de la D218 pour rejoindre le pont de ST-Mammès
Ainsi revisité, le parcours de l'UBF205#3 propose toujours 205,65 km avec un D+ 1676m.
Les cantiniers et patrouilleurs de l'UBF205 et leurs affectations respectives pour cette édition#3. Sans elles et sans eux, rien n'est possible. Ils vont vous chouchouter pendant les 36 heures de la course et bien au delà.
Vous pourrez partager votre aventure avec eux lors du banquet d'après-course qu'ils auront eu le plaisir de concocter pour vous et vos suiveurs.
LE TROMBINOSCOPE DES CANTINIERS ET DES PATROUILLEURS ET LEURS AFFECTATIONS
Prologue Une semaine après les faits, j'entame mon compte-rendu de ce deuxième UBF 205 alors que son vainqueur, Philippe Pollesel, ainsi qu'un autre finisher multirécidiviste de la belle ...
Laurence Fagnon-Hérétick : finisher en 34h19mn54sec (seconde féminine)
Voilà c'est fait !!! Je suis rentrée dans la famille des 200 bornards. Un 205 à Fontaine Le Port organisé de mains de maîtres par Marie et Christian Roïk et une équipe de bénévoles au top. 34h19 min d'émotions, tantôt en forme prête à en découdre, tantôt dans le dur à se dire que plus jamais ! (Bon 24h plus tard j'ai changé d'avis, finalement on va réfléchir 😁)
Merci à tous, famille et amis, Spirit of Run Adhérents pour vos messages d'encouragements, merci à mon équipe de choc d'avoir pris soin de moi tout au long du parcours (Seb, Alexia et Arthur), merci à mon coach Jacky Heckmann (mon mentor 😉) d'être présent avant, pendant et après course, tes conseils de coureur d'ultra aguerri sont toujours efficaces.
Et aux coureurs qui m'ont accompagnée (enfin que j'ai essayé de suivre😂) bravo à vous et à bientôt sur une autre aventure. Hé oui vous aviez raison, les mauvais moments ont déjà disparu, ne reste que les bons, et pourquoi pas les revivre finalement 😜
A bientôt !
Hugues Sucre : finisher et second au scratch en 25:44:05
Ce week-end avait lieu l'UBF 205KM, c était pour moi le début de la saison avec un objectif de moins de 30h.
Une belle balade organisée par Christian Roïk et son équipe et quelle beau plateau de coureurs, que des champions, je me demande dès le départ si je vais être à la hauteur de mes collègues.
Je vais faire comme d'habitude, ma course sans me laisser distraire, prendre la tête de la course un moment puis à la mi course être doublé par Popol l homme en forme de l année.
J applique consciencieusement à chaque ravitaillement mon rituel, ce qui me permet sans m affolé de terminer l UBF 205KM 2ème en 25h45.
Un grand merci encore à l organisation et aux bénévoles, les ravitaillements étaient parfait le repas de clôture gargantuesque.
Biz à tous
Philippe Pollesel : finisher (et vainqueur de l'épreuve) en 24h34mn
Un chouette week-end, un chouette UBF, MERCI Christian et Marie et merci à tout votre équipe pour cette organisation aux petits oignons, c'était top. Un grand bravo !!! Un 200 comme on les aime !
Arrivé chez ma fille à l'autre bout de Paris la veille, réveil à 03h40 et présent à la salle pour le bon café et les petits gâteaux à 06h00 pétante !
Dépôt des drop bag, je m'habille, des bises à droite à gauche et déjà le briefing. Christian est rôdé, fait moins de phrase que l'an dernier 😉
Et c'est parti. Suis confiant pour les 100 premiers km, je l'ai senti à l'entraînement après Hossegor. Après, arrivera ce qui arrivera, à moi de gérer au mieux. Confiant.
La température est idéale pour faire de l'ultra. Pas trop chaud, ciel couvert, terrain sec ! J'enclenche ma montre sur la première section et 1 minute de marche tous les 3 km. Tranquille mais les jambes tournent bien, c'est plaisant. Un petit km de rab sur le débalisage avant le premier ravito.
Premier ravito, me change, comme prévu. Je le ferai à tous les ravitos sauf au dernier ! Et..........Julia me passe comme une balle sans s'arrêter au ravito ! Je repars avec son mari et bizarrement je le lâcherai au train au bout de 10 où 15 km. Pas encore rétabli Christian mais quel guerrier.............
Après le CP 2, j'aurai longtemps en visu Christophe et Mickaël qui font course commune depuis le début. Fred est avec eux. Moi qui pensais me retrouver seul assez rapidement, toujours du monde à vue. Et toujours Julia, me faut 10 km pour la remonter et, à chaque ravito, elle me reprend 800m. Du déjà vu !!!
Bon, vers le 50ème, je pique Mickaël à Christophe 😉 et on part tous les deux............pendant 70 bornes. Enorme. On a discuté les 3/4 du temps, il est assez bavard Mickaël !!! Quel bonheur ces 70 bornes partagée avec le triple vainqueur de Millau, le double à Belvès, etc....... Et il s'adapte à mon "Cyrano". J'ai coupé ma montre au CP 1 et je fais 1'00 de marche toutes les 15 minutes. Ca passera à 1'30 après le CP 03. Pareil pour la vaporette, 3'00 de marche en partant de chaque CP puis 02'30 de marche entre chaque CP à partir du 3 ou 4.
Bon, du coup, non seulement on se marre mais en plus on avance bien. Passage au 100 en 11h11, bien 08 à 10 minutes de pause à chaque CP et on est 3ème à une grosse demi heure du couple d'Israélien. Mais l'écart stagne 😉
Et on perd Julia après le 110ème, en manque d'entraînement qu'elle me dit. Sacrée Julia !!!
Hugues se joindra à nous du 100 au 120ème et fin du "bavardage" au 120ème où Mickaël est cuit. Je repartirai tous seul. Et toujours des jambes au top. Me dis ce qui est pris est pris !!!
Et enfin la petite baisse de régime attendue. Elle arrive au bord du canal, le début de la galère de l'an dernier. Je marche un peu plus, je commence à avoir un peu froid. J'arrive au ravito, ca pèle un peu quand même. Les Israéliens sont là. Me change tout le haut comme dab et pareil, je dévore les excellents ravitos. toujours affamé, ca fait peur ! Et je repars en marchant avec ma vaporette, 10'00 après les premiers. Je grelotte un peu, ca passe lors de la reprise de la course et, bonne surprise, je retrouve mes jambes comme au début !!! Le coup de moins bien aura duré 8 à 10 km le long du canal en fait ! Du coup, je passe en tête 6 ou 7 km plus loin. mdr ! Et les jambes tournent toutes seules, j'hallucine. Je "pète" le feu malgré les 400 d'Hossegor 15 jours avant, c'est sidérant. J'ai l'impression que plus je cours, plus je suis en forme. Impression de marcher sur l'eau en fait. C'est cool....et ca dure. Bref, j'arrive au ravito du 160 après être passé comme une bombe au lieu où j'avais abandonné l'an dernier. grisant, très grisant. Pareil, me change et je dévore. Et je repars avec mes écouteurs, ce qui est assez rare. J'ai du faire 35 km avec, ca me motive, et j'envoie, façon de parler.
L'écart monte en flèche et les jambes tournent toujours toutes seules.... Pareil jusqu'à l'arrivée même si j'ai pris quelques périodes de marche en plus. Et bonne surprise, je passe au 200 km en 23h56, ca m'a fait un GRAND plaisir ! 200 en moins de 24h00, trop cool, avec un minimum d'une heure d'arrêt aux ravitos et bien 45'00 de marche à vapoter !!! Trop cool et toujours ces jambes......
Heureux, très heureux de franchir la ligne d'arrivée, presque en pleine forme je dirais !!! Pas redescendu de mon nuage en fait. Et pareil, bloqué à un pic de forme !!! J'avoue, c'est cool et plaisant à vivre.....
24h34 pour 205 km, ca me plait !
Et toujours pareil, le plaisir d'assister aux arrivées, ca fait plaisir de voir ces visages radieux, c'est beau l'Ultra !!!!
Par contre, Crocs-Man a merdé. Je suis passé devant le Château de Fontainebleau en pleine nuit, trop beau mais pas pu prendre de photo de nuit. J'ai donc demandé à Jean-Louis qui passait devant en plein après midi de me faire quelques photos, il l'a zappé..........pas beau......pfffffffff. Bon, c'est vrai, il était un peu cuit 😉
Et pas déçu par le repas concocté par nos hôtes totalement dévoués, du haut niveau !!!! Je vous le dis, un 200 authentique, comme on aime, à faire absolument ! MERCI !
Et Merci à Eric qui m'a reconduit à mon lieu de rdv blablacar, trop cool !
Bref, un bien beau week-end comme on les aime. La magie de l'Ultra, on y est !
Bon, je traîne pas, je remets ca samedi en Italie, avec ma coccinelle, au bord de l'Adriatique, la Nove Colli, 202 km, c'était mon premier 200 km, en 2016. On verra les jambes. J'ai l'impression d'être un peu plus entamé qu'à la sortie d'Hossegor, c'était un peu plus violent ce week-end. Mais cet aprèm, presque après 2 nuits blanches, ca va déjà beaucoup mieux. Me reste que 2 jours d'entraînement, ca va faire juste car on décolle jeudi !!!
Enfin, j'ai déjà décollé depuis un moment......pas encore atterri en fait !
PS : Le vin, c'est fait, au repas du dimanche soir, 3 petits verres bien sympa. Là, c'est récup, faut pas déconner quand même !
La bise 😉
Et comme si cela ne lui avait pas suffi, le weekend suivant Phillipe terminait troisième de la Nove Colli avec un magnifique chrono de 24h24...un ogre!
CHRISTIAN FATTON : FINISHER EN 34h44mn44sec
Samedi 29 avril 23, j'ai pris le départ d'une course sur route de plus de 200 km, 205 pour être précis. J'avais vraiment envie de la finir, pour qu'elle devienne la 15è terminée. Et j'ai réussi... même si ce ne fut pas facile du tout. Quelques erreurs d'aiguillage, des hésitations ici ou là, au final j'ai 9.5 km de plus. J'ai dû sortir le road book quelques fois. Après 18 km, un sabotage du balisage m'envoie un peu plus de 3 km dans une fausse direction, plus d'un km rectiligne sans voir de marques, puis j'en retrouve et cela me conforte que je suis bien juste sur le tracé. Mais quelques bons 2 kms plus loin, la sonnerie du téléphone insistante fait que je réponds, en même temps, j''en profite pour tremper mon pied dans une flaque d'eau, il commence à chauffer sous le gros orteil. L'organisateur m'informe que je suis tout faux. Il vient me chercher et me ramène sur le parcours. 25 minutes de perdues dans l'aventure. Et surtout, alors que j'étais de nouveau en tête avec le futur 2ème, nous étions un petit groupe de 5 en tête, je me retrouve 9ème. Je rattraperai Crocsman, voir la photo ci-dessous, au 41è km dans une petite montée forestière sur chemin. Je pommade mon pied de Bepanthen qui devient trop flétrie à force de tremper dans les flaques d'eau. Les socquettes sont un peu trop épaisses et gardent trop l'eau. Puis j'aurai parfois quelques problèmes avec les directions à prendre, est-ce que mon pied m'occupe trop l'esprit ? Et m'empêche de bien voir le balisage ? Plusieurs ont eu des problèmes mais je crois que j'ai battu tous les records de kms supplémentaires. La visite ici ou là du parcours nous fait découvrir de magnifiques demeures, des châteaux, des chapelles, des églises, l'abbatiale de Larchant en ruine mais impressionnante et belle. La brume se lève dans l'après-midi, un peu de soleil arrive. Puis la nuit, avec un long passage le long d'un canal. Les ravitailleurs, que l'on a encore plus de plaisir à voir que de jour, pour faire causette et retrouver un peu de chaleur humaine. Et ils sont si dévoués qu'à 2 endroits, ils vont me pommader mon pied, remettre ma chaussette plus très appétissante. Encore Merci beaucoup. Dimanche, sur une longue route légèrement montante, sans ombre, je commence à me sentir pas trop bien. 2 h en plein soleil, j'économise ma boisson pour tenir d'un poste à l'autre qui me prend 3h30 à mon rythme déjà bien ralenti. A un cycliste venant en sens inverse en légère montée, je lui demande s'il a pas un peu d'eau. Je me sens de moins en moins bien. Il me donne les 2 cm d'eau qui lui reste au fond de sa gourde. Je mouille les cheveux, je mets le reste dans mon bonnet léger. Quelques 7 à 8 minutes plus tard, c'est un automobiliste qui a fait demi-tour qui me demande, accompagné de sa femme, si j'ai besoin de quelque chose. Ils me disent que je boite fortement... j'explique brièvement que je suis en course, à quelques 25 km de l'arrivée et que je veux l'atteindre et donc rester en course. Mais que j'accepte volontiers un peu d'eau. Et là, sa fraîcheur me coupe presque la respiration, j'en verse sur la tête et la nuque, ça coule dans le dos. Quel bienfait. Je ne sais pas trop comment j'aurais continué. Crocsman passe à ce moment-là, on échange 2 mots d'encouragement, mais je ne le verrai pas longtemps, même que je me remets en route. Au ravito, 2 kms plus loin, il est déjà reparti quand j'arrive. Je prends le temps de boire une bière sans alcool, ça fait du bien, repars avec 2 gourdes pleines et une bouteille de 5 dl, pour m'arroser la tête. Sitôt après le ravitaillement, je me trompe après un sous-voie. Puis encore vers l'approche d'un gros rond-point, c'est par hasard, Stéphanie, qui était au ravito, qui est là en auto qui me remet sur le bon chemin. On passe dans Fontainebleau, devant et derrière le château, magnifique visite express. Encore quelques hésitations de parcours avec des hectomètres qui s'accumulent. Puis nous longeons la Seine en direction de Fontaine-le-Port, mon rythme a bien baissé. Je discute avec un jeune homme promenant son chien qui essaie toujours de venir vers moi, tirant sur sa laisse. Je demande souvent à quelle distance se trouve Fontaine-le-Port. Ma montre est en bout de batterie, est lente, s'arrête, redonne un peu de vie quand je la rallume, mais elle travaille au ralenti, comme moi. Avec ça, impossible d'y faire confiance, comme à moi, qui évalue très mal les kms parcourus. Finalement, je vois un panneau Fontaine-le-Port 3 km, ouah, super, bientôt fini. Mais arrivé 20 m plus loin, à ce carrefour, stupeur !!!!!! On prend une route dans le sens opposé. Qui monte de surcroît. Bon, ben allons-y... une boucle d'au moins 9 km, 2 de montée, 1 à plat et là on me dit plus que 5. Mais alors pourquoi un bon km plus loin, on me dit 6 km encore ? Quand Laurence me dépasse accompagnée d'une amie ? On échange quelques mots et loin, zou, elles ont disparus. Le parcours tournicote dans la campagne, de beaux champs jaunes de colza égayent le décor qui ne change presque pas pour moi. Je suis l'escargot qui tente d'avancer sur une route sèche. Seule quelques petites gouttes d'eau traînent derrière moi, je m'arrose de temps en temps les cheveux, la tête avec ma bouteille emportée exprès pour ça depuis le dernier ravito. Car la tête chauffe rapidement, la fatigue,. comme entre 7 et 9 h du matin avec une envie de dormir refait son apparition. Un jeune cycliste me demande si j'ai besoin de quelque chose. Lui aussi me fourgue le fond de sa gourde, j'étais à sec et ça fait plus de 5 h que je pétouille pour ces 21 derniers kms. Et je suis toujours en route. Il me dit qu'il y a encore 3 kms, mais il se trompait... heureusement. Mais ça m'a fait drôle, l'impression que ça n'allait jamais finir. Que les kms sont à rallonge.
Finalement, la dernière descente arrive, je la pensais plus longue par rapport à l'ascension faite quelques kms auparavant. Et la ligne d'arrivée approche, avec un petit comité d'accueil. Enfin, c'est fini... Et j'ai bien cette course à mon actif. Il m'a fallu pas loin d'une heure pour les 3 derniers kms. Laurence me prend 25 minutes sur les 4 ou 5 derniers kms. Je suis 10è, nous étions une bonne vingtaine au départ, je suis le dernier classé. J'ai mes kms, c'est la seule chose qui m'intéressait finalement, car je n'étais pas sûr de pouvoir la passer, cette course. Mon pied va mieux au niveau de la cicatrice, mais c'est la pression sous le gros orteil qui devient insupportable. Au début, je m'arrêtais 40 à 60 secondes pour soulager mon pied tous les 5 km, peut-être jusqu'au 80 ou 100è. Puis tous les 3, puis tous les 2.5 et encore moins depuis le 150è. Puis depuis le 170è environ, je ne m'arrêtais plus mais j'allais toujours plus lentement. La douleur après m'être arrêté m'empêchait presque de poser le pied par terre. Donc, j'ai géré pour avancer, seule méthode pour me rapprocher de l'arrivée. Mais en trouvant naturellement la vitesse qui me faisait le moins souffrir. Et Voilà, même si ça n'allait vraiment plus très vite, sans trop me prendre la tête, j'ai pu finir. Je savais que j'avais le temps à disposition par rapport au temps limite de 36 h. Les 29-30 h que j'espérais au départ se sont rallongés au fil des kms. Je suis content malgré tout, je suis finisher. Voyons le positif. Merci à l'équipe organisatrice d'avoir mis ça sur pied, aux bénévoles vraiment aux petits soins, jusqu'au service du souper, ou on s'est fait servir le fromage et dessert à table, avec un sourire magnifique. Les pâtisseries que j'ai abondamment avalées durant la course, les petits financiers, les biscuits, tout simplement délicieux.
Content d'avoir pu discuter avec Hugues durant la course, avec le couple venu d'Israël, Ori et Shine, surtout après la course, avec Michael, Christophe, Crocsman, Popol avec qui j'ai été quelques kms, avant qu'il se réveille et mette les gaz, avec PP forever, Laurence, Frédéric et Odile, Jacques, Arnaud, Christian, Marie, Guillaume qui m'a refilé son sirop à quelques postes, et quelques autres...
Et ce fut une nouvelle région découverte, en courant. A mon avis le meilleur moyen de locomotion pour découvrir du pays.
Julia est 2è femme en 29h26, je mets 34h44.44, avec cette alignée de 4, je les mentionne.
Ce samedi 29 avril 2023 à 7h00 était donné le départ de la seconde édition de l'UBF205#2 (2023) à Fontaine Le Port, place Millet, face au caillou symbolique de la région bellifontaine : le grès.
A une seconde du départ
Vingt coureurs dont un duo de relayeurs et dix-huit solistes se sont élancés vers la côte de la rue de la petite montagne, première difficulté du parcours de 205 kilomètres à couvrir en moins de trente-six heures.
Dans la première section menant à la route de la Gorge aux Néfliers en forêt de Fontainebleau, la troupe est emmenée par Olivier Troussé . Cette première partie est entachée par des dégradations opérées sur les balises entre les km 6 et 19. Malgré les efforts de réparation en temps réel, ce sont huit coureurs qui furent momentanément déroutés et donc très perturbés, avant d'être reconduits au CP1.
A ce stade de la course, c'est Hugues Sucré qui prend les commandes, poursuivi par nos amis israéliens Shine Bar et Ori Lev. A l'arrière un groupe constitué de Séverine Narbonnet, Ozdem Yilmaz, William Pillas, Olivier Troussé, Laurence Fagnon-Hérétick, Paola Coccato, Pierre Zurcher, Paulo De Oliveira et Eric Vérové chemine vaillamment pour recoller à leur plan de route. Entre le groupe de tête et ce groupetto de circonstance s'intercale un groupe de poursuivants : Christian Fatton, Jean-Louis Valderrama, Philippe Pollesel, Michaël Boch, Julia Fatton et Christophe Henriet sans oublier le premier des deux duettistes : Frédéric Pettaros.
Après le CP1 (20,5km), alors que les coureurs déroutés ont été reconduits sur le circuit, aucun incident notable ne sera plus à déplorer et la course qui s'engage à l'avant va être émaillée de plusieurs rebondissements. Jusqu'au CP4 (81km) c'est Hugues Sucré qui mène les débats avec une foulée métronomique et une grande décontraction. Il me confie qu'il se doute d'être rejoint plus loin mais qu'il n'est pas plus inquiet que cela. En effet, il est dépassé avant la mi-course et reste néanmoins en embuscade à quelques encablures du couple de tête, lequel mène une course technique et organisée au millimètre.
Le CP3(62 km) Shine et Ori et Hugues
La mi-course va être fatale à bon nombre des coureurs de l'arrière. Entre le CP5 et le CP6 c'est 8 coureurs qui jettent l'éponge (genoux pour les uns, releveurs pour les autres et enfin problèmes gastriques).
Laurence Fagnon-Hérétick s'accroche et mène une très belle progression derrière Christian Fatton amoindri par des pieds douloureux et qui fait preuve d'un courage auquel il nous a habitués.
Laurence et son meilleur soutien vers le km 40
A la tombée de la nuit, au CP7, l'écart s'est resserré (10 minutes) entre le couple de tête et un certain Pollesel qui a déjà déposé Hugues Sucré qui pointe 20 minutes plus loin. Popol semble serein et salive d'avance à la perspective de rejoindre Shine et Ori dont l'avance a fondu. Entre les km 140 et 145, Popol prend définitivement la tête et place une première mine dans la côte de Champagne sur Seine puis une seconde dans la côte de Thomery, le propulsant euphorique vers le lieu même où l'an passé il avait abandonné sur hypothermie.
Les dés sont jetés...au km 175 c'est Hugues Sucré qui a son tour dépasse Shine et Ori, il franchira la ligne avec 27 minutes d'avance sur ses poursuivants.
Quant à Phillipe Pollesel, le Senseï Popol passe la borne 200 en 23h56 et franchit la ligne d'arrivée après 24h34 d'une course magnifique, engrangeant au passage sa première victoire sur un 200+.
Popol arrive la banane aux lèvres, le champion en passe de devenir une légende!
Un très joli souvenir
Mille merci à tous les cantiniers et patrouilleurs, bénévoles motivés, chaleureux et attentionnés, dont l'efficacité redoutable a permis de réaliser l'impossible avec des moyens très limités.
J'embrasse donc affectueusement Stéphanie, Irène, Odile, Pierre, Eric, Patricia, Arnaud, Hannah, Frédérique, Dominique, Valentin, Jean-Pierre, Myriam et sans oublier la cantinière en chef Marie, pour ses bons petits plats et son ubiquité sans limite.
A J-4, il est temps de préparer son sac et d'étudier avec attention le parcours et les détails techniques qui ne manqueront pas d'influencer votre prestation.
Voici quelques données utiles pour optimiser cette période ultime avant le grand saut !